Vous avez entendu parler du portage salarial et vous voudriez en savoir davantage sur cette solution ?
On peut déjà vous dire qu’il s’agit d’une forme d’emploi très intéressante si vous êtes micro-entrepreneur, freelance ou en reconversion professionnelle.
Pour mieux comprendre ce qu’est le portage salarial, lisez l’article qui suit.
Portage salarial : quel est le principe ?
Pour résumer, le portage salarial fait référence à un contrat établi entre trois acteurs :
- Un salarié ;
- Une entreprise de portage salarial ;
- Une entreprise cliente.
Le salarié porté assure des prestations pour une entreprise cliente, lorsque celle-ci ne dispose pas des compétences nécessaires. Un salarié porté ne peut pas remplacer un employé déjà présent dans l’entreprise, même en cas de congé.
Les négociations concernant les prestations à réaliser, les modalités de travail et la facturation s’effectuent directement entre l’entreprise cliente et le salarié en portage.
Le contrat établi en portage salarial peut être un CDD ou un CDI. Celui-ci est rédigé par l’entreprise de portage (qui joue à la fois le rôle d’employeur et de prestataire de services), après que le salarié a convenu d’un tarif avec la société cliente.
Les conditions pour faire du portage salarial
En tant que salarié dit porté, il faut avoir validé un niveau Bac +2 au minimum ou une expérience de 3 ans au moins dans un secteur d’activité précis.
Une fois que le salarié a trouvé son entreprise de portage, il s’engage à lui rendre des comptes, a minima une fois par mois.
Le portage salarial est strictement réglementé. Tous les professionnels ne peuvent pas devenir des salariés portés. Cette solution concerne essentiellement les métiers du conseil et ceux liés au service aux entreprises : chef de projet, ingénieur, développeur, intégrateur, rédacteur web, consultant RH, coach, expert en marketing, consultant en communication, conseiller en immobilier…
Quels sont les avantages du portage salarial ?
Le premier avantage notable du portage salarial, c’est la rémunération intéressante qu’il permet, notamment pour les auto-entrepreneurs et freelances. Alors que les revenus ont tendance à fluctuer lorsque l’on travaille à son compte, le portage salarial garantit un salaire minimum brut de 2 517,13€ par mois, voire 2 778,65€ en cas de forfait jour (valeurs de référence en 2023).
Un salarié porté est aussi libre qu’un travailleur indépendant, tout en profitant de certains avantages du salariat. En portage salarial, on peut notamment choisir les services que l’on propose, organiser son emploi du temps en toute autonomie, imposer ses conditions de travail (durée des missions, lieu d’exercice…). Dans le même temps, on bénéficie de l’assurance chômage en fin de contrat – on peut d’ailleurs cumuler des allocations Pôle emploi avec les revenus d’une activité en portage salarial. On a également des droits à la formation professionnelle, à la retraite… Et on peut adhérer à la mutuelle d’entreprise.
La société de portage prenant en charge de nombreuses démarches, la vie quotidienne du salarié porté est simplifiée par rapport à celle de l’auto-entrepreneur. La facturation à l’entreprise cliente, la gestion comptable et la rédaction des contrats commerciaux font partie des tâches de l’entreprise de portage.
En choisissant une société de portage qui rayonne, le salarié peut travailler pour de grands comptes dès le démarrage de son activité. Ainsi, il jouit rapidement d’une bonne réputation sur le marché du travail et met toutes les chances de son côté de se constituer un portefeuille de clients stable et intéressant.
Enfin, en optant pour le portage salarial, les salariés ont accès à un vaste réseau de professionnels qui leur ressemblent. Intégrer une communauté de salariés portés évite de souffrir de l’isolement que connaissent certains auto-entrepreneurs, aide à trouver des missions, permet de faire évoluer son activité professionnelle…
Pour les entreprises clientes, recourir au portage salarial évite de recruter et d’affecter du budget à la rémunération d’un salarié. En outre, cette solution offre une réponse à des besoins temporaires, sans engagement envers l’expert qui fournit ses services.
Quels sont les inconvénients à connaître avant de se lancer dans le portage salarial ?
Le principal inconvénient, c’est qu’il faut chercher et trouver une entreprise de portage salarial. Ensuite, il faut soi-même démarcher des clients pour réaliser des missions rémunérées. L’entreprise de portage salarial n’intervient jamais dans la recherche de prestations. Le salarié porté n’est pas un prestataire embauché par une entreprise de prestation de services, et encore moins un intérimaire.
Comme nous l’avons évoqué plus haut, toutes les activités ne peuvent pas s’effectuer en portage salarial. La loi interdit notamment de recourir au portage salarial pour les travaux ménagers, le soutien scolaire et la garde d’enfants. Les personnes exerçant des professions réglementées (notaire, médecin…) et les commerçants ne peuvent pas, non plus, opter pour le portage salarial.
La durée des missions est réglementée. Une mission chez un client ne peut pas dépasser 36 mois. Il est toutefois possible de travailler pour un client unique durant plus de 3 ans, si les missions sont diversifiées.
Bien que la rémunération soit globalement attractive, il faut savoir que si aucun service n’est réalisé pour le compte d’une entreprise cliente, le salarié porté ne gagne pas d’argent.
Enfin, le portage salarial implique des frais. Le salarié porté doit notamment prévoir des frais de gestion (ils sont liés à la gestion comptable, administrative et juridique assurée par la société de portage salarial), ainsi que le paiement de charges sociales et fiscales (comme pour les travailleurs indépendants).
Devez-vous choisir le portage salarial ou la création d’entreprise ?
Si vous travaillez dans l’informatique, le digital, le web, le marketing ou encore les ressources humaines, et si vous cherchez un statut intermédiaire entre le salariat et l’entrepreneuriat, le portage salarial est fait pour vous.
Cette forme d’emploi permet d’être en auto-gestion, sans les risques d’une activité 100% indépendante et sans les obligations liées à la création d’entreprise.
