Tout le monde connaît Albert Einstein, Isaac Newton, Darwin, Pasteur et consorts.
Mais malheureusement, on connaît moins les femmes scientifiques.
Or, beaucoup de femmes ont joué un rôle important dans la science et ont marqué l’histoire (même si l’Effet Mathilda en a éclipsé plus d’une…).
Les Pionnières vous dresse le portrait de 20 femmes de science qu’il faut absolument connaître et qui ont changé le cours des choses.
Pour découvrir le récap des femmes scientifiques à connaître absolument, rdv en fin d’article.
Émilie du Châtelet (1706-1749), mathématicienne et physicienne
Émilie du Châtelet porte la double casquette de mathématicienne et de physicienne.
Ses travaux et ses connaissances la font nommer membre de l’Académie des sciences de l’institut de Bologne.
Femme de sciences mais aussi de lettres, elle traduit l’une des principales œuvres de Newton, Philosophiae naturalis principia mathematica.
Émilie du Châtelet s’intéresse, en outre, aux travaux de Leibniz. Cette femme scientifique démontre notamment, en France, la proportionnalité de l’énergie cinétique par rapport à la masse et au carré de la vitesse.
Ada Lovelace (1815-1852), première programmatrice informatique
Scientifique britannique du XIXème siècle, Ada Lovelace est aujourd’hui considérée comme le tout premier programmeur informatique dans le monde et dans l’histoire.
Sur la machine à calculer qu’imagine le mathématicien Charles Babbage, Ada Lovelace réussit à concevoir un programme informatique. Ce programme est considéré comme l’ancêtre des programmes informatiques que l’on connaît actuellement.
Sa trouvaille est si importante qu’un langage de programmation porte maintenant son nom : le langage Ada. Il est notamment utilisé aux États-Unis, par le département de la Défense.
Marie Curie (1867-1934), détentrice de 2 prix Nobel pour ses études sur la radioactivité
Maria Montessori (1870-1952), inventrice de la pédagogie d’éducation Montessori
Médecin, Maria Montessori a développé une pédagogie alternative d’éducation qui se nomme la méthode Montessori.
Elle est toujours acclamée pour sa méthode éducative basée sur une approche ludique et stimulante permettant à l’enfant d’apprendre naturellement et sans contraintes.
Elle a promu une approche basée sur l’auto-discipline et la motivation pour le développement des enfants et des jeunes adolescents.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire la biographie de Maria Montessori.
Irène Joliot-Curie (1897-1956)
Fille de Marie Curie, Irène Joliot-Curie poursuit les recherches de sa mère décédée sur le radium, sur le polonium et sur la radioactivité. Comme sa mère avant elle, Irène Joliot-Curie reçoit un prix Nobel de chimie.
Si ses recherches sur la radioactivité ont marqué l’histoire, Irène Joliot-Curie est aussi une figure très importante pour l’histoire des femmes en France.
Cette scientifique est en effet l’une des premières femmes à intégrer un gouvernement français.
C’était dans les années 1930, elle était alors sous-secrétaire d’État à la Recherche scientifique.
Hedy Lamarr (1914-2000)
Connue pour sa carrière en tant qu’actrice, pour sa beauté extraordinaire et pour sa vie sentimentale hors normes (six mariages et six divorces en tout), l’Autrichienne Hedy Lamarr cache bien des talents. Hedy Lamarr a en effet inventé un système permettant de coder les transmissions par étalement de spectre.
Si les mots semblent complexes, le système conçu par Hedy Lamarr est pourtant utilisé aujourd’hui par toute la planète. Ce codage sert à chiffrer les communications militaires.
Le codage des transmissions par étalement de spectre est aussi utilisé en téléphonie mobile. Et c’est grâce à ce système que l’on a accès au Bluetooth et au Wi-Fi.
Katherine Johnson (1918-2020)
Mathématicienne et physicienne d’exception, Katherine Johnson intègre la NASA en 1953.
Elle y réalise notamment des calculs permettant de déterminer des trajectoires dans l’espace.
Son don pour les maths lui vaut de participer à plusieurs missions comme Apollo 11.
Sa vie, sa carrière et son rôle dans l’émancipation des femmes afro-américaines sont tellement remarquables qu’ils ont inspiré plusieurs œuvres, des livres mais aussi un film : Les Figures de l’Ombre.
Ce long métrage révèle au monde le rôle de Katherine Johnson et de ses comparses dans l’histoire de la conquête spatiale américaine.
Rosalind Franklin (1920-1958)
Née au Royaume-Uni, Rosalind Franklin est à la fois biologiste, chimiste, physicienne et généticienne.
Elle étudie notamment la biologie moléculaire. Grâce à ses études, elle découvre la structure de l’ADN. Sa découverte est ensuite reprise par les scientifiques Francis Crick et James Watson.
L’ADN – ou acide désoxyribonucléique – contient les informations génétiques de tout être vivant et de certains virus.
Aujourd’hui, c’est grâce à l’ADN que les scientifiques sont capables d’identifier certaines maladies.
C’est également en récupérant de l’ADN sur des scènes de crime que l’on peut découvrir les responsables lorsque leur empreinte génétique est déjà répertoriée.
Vera Rubin (1928-2016), astronome et découvreuse de la matière noire
Astronome, Vera Rubin travaille sur les galaxies, sur leur mouvement, sur leur distribution et sur leur fusion.
Elle étudie notamment les galaxies spirales et la vitesse de rotation des étoiles dans ces galaxies. Cette étude permet de confirmer l’existence de la matière noire autour des galaxies.
Vera Rubin est une scientifique reconnue dans le domaine de l’astronomie.
Mais cette femme a aussi fait évoluer le statut des femmes dans la science. Elle a, par exemple, travaillé sur des sites où aucune femme n’avait été admise avant elle.
L’engagement de Vera Rubin en faveur du rôle des femmes en astronomie a d’ailleurs été salué par la Royal Astronomical Society.
« Je suis devenue une astronome parce que je ne pouvais pas imaginer vivre sur Terre tout en n’essayant pas de comprendre comment l’univers fonctionne.»
– Vera Rubin.
Valentina Terechkova (1937-)
La scientifique russe Valentina Terechkova est la première femme dans le monde à avoir volé dans l’espace. Après l’obtention de son diplôme de l’École technique de l’industrie légère, et après une formation de parachutiste, elle est sélectionnée pour être la première femme cosmonaute.
Et en 1963, alors qu’elle n’a que 26 ans, elle passe presque trois jours en orbite, seule dans son vaisseau.
Valentina Terechkova a reçu divers prix et médailles en Russie et à l’étranger. En 2009, elle est reconnue Plus grande femme du siècle.
Françoise Barré-Sinoussi (1947-)
Chercheuse émérite, Françoise Barré-Sinoussi conseille le gouvernement français lors de la crise du Covid-19 en 2020.
Lise Meitner (1878-1968)
Malgré les obstacles de l’époque pour exercer comme chercheuse, Lise Meitner a tenu bon et mené une carrière de scientifique indépendante.
Elle a travaillé sur la radioactivité et découvert le protactinium. Lise Meitner a également contribué activement à la découverte et à l’explication du phénomène de fission nucléaire.
Maintes fois nommée aux prix Nobel, Meitner n’a jamais été lauréate. Mais elle l’aurait bien mérité !
Rachel Carson (1907-1964)
Soucieuse de l’environnement, cette biologiste a étudié les pesticides et leur impact écologique. Elle s’est notamment concentrée sur les effets délétères des biocides chez les oiseaux et l’être humain.
Ses recherches ont grandement influencé le législateur américain, puisqu’elles ont abouti à l’interdiction de certains pesticides.
Rita Levi-Montalcini (1909-2012)
Neurologue italienne, Rita Levi-Montalcini est parvenue à mettre en évidence le facteur de croissance nerveuse alors qu’elle étudiait les tissus cancéreux. Sa découverte a énormément fait avancer la recherche sur le cancer.
De plus, elle a permis à la scientifique d’obtenir le prix Nobel de physique ou médecine, en 1986.
Gertrude Elion (1918-1999)
Cette grande femme a révolutionné la médecine et la recherche pharmaceutique. Avec son collaborateur George Hitchings, Gertrude Elion a créé de nouveaux traitements contre la leucémie, l’hyperuricémie, le paludisme…
Elle a tant fait avancer la science que le prix Nobel de physiologie ou médecine lui a été décerné en 1988.
Jane Goodall (1934-)
Anthropologue et éthologue, cette scientifique britannique a mis en évidence la fabrication d’outils par les grands singes. Durant de nombreuses années, elle étudie le comportement des chimpanzés dans la nature. Jane Goodall constate ainsi qu’ils utilisent des outils pour attraper les termites dont ils se nourrissent. Ce résultat modifie profondément l’étude des rapports et des différences entre les humains et les animaux.
Engagée pour la protection de l’environnement, Jane Goodall a également créé un Institut en faveur de la biodiversité et du développement durable.
Margaret Hamilton (1936-)
Grande ingénieure américaine, Margaret Hamilton a développé divers programmes informatiques pour la NASA, à une époque où les femmes n’avaient pas encore de responsabilités dans le domaine de l’aérospatial.
Hamilton a notamment contribué à la réussite de la mission Apollo 11 et à la création d’un nouveau langage informatique, l’USL (Universal Systems Language).
Ada Yonath (1939-)
Éminente scientifique, membre de l’Académie américaine des sciences, de la Royal Society et de l’Organisation européenne de biologie moléculaire, Ada Yonath a étudié le ribosome. Ce faisant, elle a contribué à l’élaboration de nouveaux antibiotiques.
Pour son travail et son apport à la médecine, Ada Yonath a reçu le prix Nobel de chimie, en 2009.
Jocelyn Bell (1943-)
Cette astrophysicienne britannique a participé à la construction d’un radiotélescope. En étudiant les quasars, elle a découvert les pulsars, des phénomènes astronomiques inconnus jusque-là.
Parce qu’elle était femme et étudiante, sa découverte a finalement été attribuée à son directeur de thèse, Antony Hewish. L’homme a même reçu un prix Nobel pour son travail. Jocelyn Bell est une illustration flagrante de l’effet Matilda.
Tiera Guinn (1995-)
Diplômée du MIT en génie aérospatial, Tiera Guinn a collaboré avec Boeing et avec la NASA. Elle a notamment participé à l’élaboration du Space Launch System, lanceur spatial qui, à terme, sera utilisé pour des missions sur Mars.
En 2019, Tiera Guinn reçoit le prix de l’ingénieur le plus prometteur.