L’application des principes Montessori à la maison permet de mettre en œuvre une parentalité bienveillante.
Les règles pédagogiques « montessoriennes » s’appliquent à toutes les évolutions de bébé : développement psychomoteur, appréhension de la marche, alimentation…
L’apprentissage de la propreté, c’est à dire l’aptitude pour un enfant à contrôler ses fonctions de miction et de défécation de jour et de nuit, peut, lui aussi, se faire suivant la pédagogie Montessori.
Comment procéder pour l’acquisition de la propreté avec la méthode Montessori ? Voici un guide et quelques règles importantes à respecter pour apprendre à bébé à devenir propre et aller aux toilettes pour faire ses besoins.
5 règles de base pour apprendre la propreté en mode Montessori
1. Observer son enfant pour comprendre les signes
Afin que bébé devienne propre avec la pédagogie Montessori, il convient de commencer l’apprentissage seulement lorsqu’il est prêt.
Pour savoir si c’est le bon moment pour arrêter les couches, une seule solution : l’observation.
Certains signent ne trompent pas.
Quand un enfant s’intéresse à son corps et à celui de ses parents, quand il suit les adultes aux toilettes et inspecte les lieux, qu’il a tendance à se déshabiller seul, à retirer sa couche ou à se plaindre quand elle est sale, on considère qu’il peut commencer son apprentissage de la propreté.
2. Communiquer avec bébé
Pour que bébé appréhende cette nouvelle étape avec sérénité, il est essentiel de communiquer avec lui.
En tant que parent bienveillant, on doit présenter la propreté en discutant, en lisant des ouvrages spécifiques.
Il faut également évoquer les difficultés avec l’enfant, le cas échéant, afin de dédramatiser la situation.
La communication est capitale pour un apprentissage de la propreté avec la pédagogie Montessori.
3. Choisir les bons habits
Si l’on veut que bébé soit capable d’aller aux toilettes tout seul, il faut lui donner la possibilité de se déshabiller sans l’aide d’un adulte.
Pour ce faire, on privilégie les vêtements faciles à enfiler et à retirer. On évite les pantalons à boutons, les jupes avec des zips à l’arrière…
À la place, on opte pour des bas avec taille élastiquée, qui se baissent et se remontent facilement.
Avec ce type d’habits, on favorise l’autonomisation. Bébé sera capable d’aller sur son pot tout seul.
En plus, il pourra apprendre plus facilement à s’habiller et se déshabiller seul.
4. Proposer un environnement adapté
Suivant la pédagogie et méthode Montessori, il importe de créer des espaces distincts et clairement identifiés pour chaque activité : coucher, jeu, repas…
Pour enseigner la propreté à bébé avec la pédagogie Montessori, on veille donc à créer un espace dédié, dans un environnement adapté.
Dans la pratique, on ne place pas le pot au milieu du salon.
Il doit toujours rester à disposition de l’enfant, mais dans les toilettes ou la salle d’eau.
Si l’on dispose d’un réducteur amovible, il importe de le laisser en permanence sur la lunette des WC.
De même pour le marchepied qui permet d’accéder aux toilettes.
L’espace change / petit coin doit être accessible à bébé si l’on souhaite qu’il devienne propre.
Dès qu’il aura une envie, l’enfant saura où se rendre pour faire pipi ou caca. Il ira aux toilettes, où il pourra manipuler le matériel tout seul.
5. Placer tout le nécessaire à disposition de bébé
Dans le coin WC de bébé, il est judicieux de toujours laisser une couche ou culotte propre – en fonction des progrès de l’enfant – à portée de main, ainsi que du papier toilette.
On peut également placer des livres près du pot ou des toilettes pour rendre ce moment parfois délicat plus ludique.
Nos conseils en plus pour l’apprentissage de la propreté avec la méthode Montessori
Pour favoriser l’apprentissage de la propreté, mieux vaut ne pas mettre de pression à bébé.
Cette règle s’applique également pour tout autre apprentissage ou toute acquisition d’aptitude.
Quel que soit le domaine, un tout-petit apprend mieux et plus rapidement si on le laisse évoluer à son rythme.
Pour présenter l’étape de la propreté à bébé, on agit avant ses 2 ans. C’est généralement à cette période que les enfants entrent en opposition systématique.
Tenter de mettre en place des habitudes et d’imposer des choses à ce moment-là s’avère très délicat, et peut rallonger le processus.
La façon dont on procède au change a une influence sur l’apprentissage de la propreté. Remplacer une couche dès qu’elle est souillée, changer l’enfant en position debout (s’il est capable de tenir sur ses deux pieds), le faire participer au change… Tous ces petits trucs aident bébé à appréhender la propreté.
En cas d’accident, on ne dramatise pas, on ne gronde pas, on évite les expressions dévalorisantes tels que « tu es sale », « c’est dégoûtant »… Au lieu de quoi, on encourage son enfant « allez, la prochaine fois sera la bonne », « on fera mieux demain ».
N’oubliez jamais que, en tant que parent, vous êtes un modèle pour votre progéniture. En vous voyant agir de telle ou telle manière, il sera incité à reproduire vos faits et gestes. Alors, ne vous emprisonnez pas lorsque vous allez aux toilettes ! C’est en vous voyant faire que bébé saisira le concept.
Enfin, on n’hésite pas à proposer à l’enfant d’aller aux toilettes régulièrement dans la journée, à des moments bien définis. Chez les jeunes enfants, instaurer des rituels facilite l’apprentissage.
Les accessoires indispensables pour apprendre la propreté en toute autonomie
Le pot
C’est un grand classique de la puériculture. Le pot permet à bébé de faire ses besoins sur un équipement à sa hauteur, où il peut rester des heures.
Le réducteur
Fixe ou amovible, le réducteur – ou adaptateur – réduit le diamètre de la lunette pour l’adapter aux petites fesses de bébé.
Plus que pratique, son rôle est également pédagogique. En utilisant les toilettes de grand, bébé obtient un sentiment de valorisation qui augmentera son désir d’atteindre son objectif.
En fonction de la hauteur des toilettes et de la taille de l’enfant, on peut associer le réducteur à un marchepied. C’est le duo gagnant pour permettre aux tout-petits d’aller sur les toilettes tout seuls.
Le mini-toilette pour enfant
Un autre accessoire de puériculture, plus inattendu, permet d’apprendre la propreté à bébé. Il s’agit du mini-toilette.
Il ressemble à un pot, mais son ergonomie est davantage pensée comme celle d’un vrai WC. Il permet aux plus jeunes de découvrir les sanitaires en format miniature et facilement accessibles.
La culotte lavable d’apprentissage de la propreté
Certaines marques de couches lavables ont également conçu des culottes lavables qui imitent les culottes normales.
Elles permettent une transition plus aisée entre la couche et la culotte ou le slip. Les motifs sont souvent attrayants et permettent à l’enfant d’être fier de porter cette culotte.
Les petits ressentent la sensation d’humidité comme un sous-vêtement traditionnel lorsque ce dernier est mouillé. On aime particulièrement le modèle de Bambino Mio.
Quand peut commencer l’apprentissage de la propreté ?
Pour finir, une question que beaucoup de parents se posent : quand commencer à apprendre la propreté ?
La réponse dépend de chacun, car c’est quand bébé semble prêt physiquement et psychologiquement que l’on peut commencer cette étape.
Il doit notamment être capable de se déplacer et de s’exprimer pour pouvoir aller sur le pot volontairement et au bon moment. En général, les enfants commencent à être propres entre 12 et 18 mois.
À cette période, ils sont capables d’identifier leurs besoins et de les communiquer. Ils sont également capables de se déplacer seuls.
Toutefois, pour faciliter la découverte de cette phase, on peut, dès le plus jeune âge de bébé, lui lire des histoires sur la propreté, présenter la pièce où se trouvent les WC…