Le crédit professionnel est un mode de financement exclusivement destiné aux professionnels. Il représente un avantage certain quand il s’agit d’acheter un nouveau local ou des équipements.
Toutefois, tous les travailleurs ne peuvent pas faire de demande de prêt professionnel. Qui est véritablement concerné par ce type de crédit ? Dans quels cas peut-on faire une demande ? Comment ça fonctionne exactement ?
Pour tout savoir sur le crédit professionnel, continuez la lecture de cet article.
C’est quoi un crédit professionnel ? Qui peut en bénéficier ?
Un crédit professionnel est, comme tout crédit, une avance d’argent assurée par une banque ou un organisme de crédit. Cette avance doit être remboursée par le bénéficiaire dans des conditions spécifiques et sous un délai prédéterminé.
Comme son nom l’indique, le crédit professionnel est proposé seulement aux professionnels, en particulier aux travailleurs indépendants et aux chefs d’entreprise.
Commerçants, artisans, agriculteurs, médecins, comptables, architectes, notaires… Lorsqu’ils exercent en libéraux, tous ces professionnels peuvent également faire une demande de prêt spécifique dans le cadre de leur activité.
Les auto-entrepreneurs, entrepreneurs individuels (EI), ainsi que les TPE et PME peuvent également faire des demandes pour des crédits professionnels. Les associations aussi.
Pourquoi faire un prêt professionnel ? À quoi ça sert ?
Les prêts dits professionnels sont destinés à permettre la création d’entreprises, permettre la bonne continuité d’une activité en cours et permettre une augmentation de chiffre d’affaires. Aussi ces prêts ne sont-ils accordés qu’à certaines fins :
- Pour concrétiser des projets immobiliers ;
- Pour acheter du matériel ;
- Pour des besoins de trésorerie.
Un crédit professionnel peut ainsi être demandé pour acheter un local, par exemple. Acquérir un restaurant, un entrepôt, une boutique ou encore des bureaux nécessite souvent de grosses sommes d’argent. Pour devenir propriétaire d’un foodtruck, on peut également demander un prêt professionnel.
En tant qu’indépendant ou chef d’entreprise, on peut faire un prêt pour acheter des outils, du matériel informatique ou encore des véhicules.
Enfin, un prêt peut être accordé au démarrage d’une activité pour la constitution de la trésorerie de l’entreprise ou en cours d’activité, lorsque l’entreprise rencontre des difficultés à payer ses salariés et fournisseurs.
Le crédit professionnel, un prêt presque comme tous les autres
On retrouve des similitudes entre le crédit professionnel et le crédit pour les particuliers :
- Les deux peuvent être à taux fixe ou variable ;
- Dans les deux cas, les mensualités et la durée de remboursement sont prévues à l’avance et mentionnées par écrit dans un contrat ;
- Suivant les conditions prévues au contrat, un remboursement anticipé peut être envisageable pour un prêt personnel comme pour un crédit professionnel ;
- En cas de prêts multiples, les professionnels peuvent, comme les particuliers, demander un rachat de crédit ;
- Pour un prêt professionnel comme pour un crédit immobilier, la souscription à une assurance de prêt est nécessaire pour protéger à la fois le créancier et l’emprunteur.
Par ailleurs, pour toute demande de prêt, il est possible de réaliser des démarches auprès de plusieurs établissements. C’est même conseillé, que vous soyez un professionnel ou un particulier. Faire jouer la concurrence et comparer différentes offres est une excellente solution pour bénéficier des taux les plus avantageux.
Enfin, particuliers comme professionnels peuvent recourir à l’assistance d’experts pour présenter des dossiers favorables et négocier les taux au mieux. Évidemment, pour une demande de prêt professionnel, on veillera à faire appel à un courtier spécialisé en prêt professionnel.
Malgré tous ces points communs avec les crédits à la consommation classiques, les prêts professionnels se distinguent par de plus grandes facilités d’obtention et de remboursement. Dans le cadre d’un crédit professionnel, le demandeur n’est pas obligé de fournir un apport. L’acceptation de la demande de prêt dépend moins des moyens du demandeur que de la santé de son entreprise. Lorsqu’un projet est bien monté et bien présenté, il est assez facile d’obtenir un crédit sans aucun apport.
Par ailleurs, dans certains cas, le remboursement peut être programmé sur des périodes trimestrielles, voire annuelles. Les professionnels échappent ainsi à l’obligation de payer tous les mois pour leur dette. Au-delà de ces généralités, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de crédits pour les indépendants et chefs d’entreprise.
Les différents types de crédits professionnels
- Le crédit amortissable : le débiteur doit rembourser une somme prédéfinie, chaque mois, sur toute la durée du crédit. Les mensualités comprennent à la fois l’emprunt, les intérêts et les assurances. En général, un crédit amortissable dure entre 2 et 5 ans, mais il peut s’étaler sur de longues périodes (plus de 10 ans) en cas de gros investissements ;
- Le prêt in fine : cette formule permet d’attendre la fin du crédit pour rembourser la totalité de la dette. Au mois le mois, il faut tout de même payer les intérêts ;
- Le prêt de trésorerie professionnel : c’est un prêt non amortissable, accordé sur un court terme, pour pallier des défauts de trésorerie. Il peut être demandé au démarrage de l’activité et tout au long de la vie de l’entreprise.
Comment obtenir son crédit ?
Comme évoqué ci-dessus, les finances du demandeur importent peu pour obtenir un crédit professionnel. En revanche, l’entreprise doit, elle, être en bonne santé financière pour que la demande ait des chances d’aboutir. Une activité dynamique et un solde positif de tous les comptes de la société sont deux critères déterminants pour l’obtention d’un prêt.
Autre point important pour augmenter ses chances de se voir accorder un prêt professionnel : présenter un projet crédible, travaillé, pensé, argumenté.
Enfin, en présentant un business plan avec un bon prévisionnel, les professionnels augmentent encore leur pouvoir de séduction auprès des organismes de crédit.
A noter que peu de banque en ligne professionnelle propose des services de ce type.
Les alternatives au prêt professionnel
Le prêt professionnel n’est pas l’unique solution pour créer et développer son activité. Lorsque les entrepreneurs rencontrent des problèmes de trésorerie, ils peuvent par exemple demander des facilités de caisse. La banque tolère ainsi que le solde du compte soit négatif, sans considérer qu’il s’agit d’un découvert bancaire. Une facilité de caisse n’est accordée que sur une courte durée, le temps que les clients et partenaires ait réglé leur dû.
L’affacturage et l’escompte sont d’autres techniques qui permettent de résoudre des défauts de trésorerie sans faire d’emprunt.
Pour acquérir une flotte de véhicules, profiter d’un local professionnel ou de certains équipements, les sociétés peuvent opter pour du leasing. Dans un premier temps, les biens sont loués ; en fin de bail, ils peuvent être restitués ou achetés à moindre coût.
D’autres méthodes permettent de récolter des fonds sans demander de prêt professionnel. Le crowdfunding et le crowdlending sont devenus très tendances pour financer des projets professionnels, mais aussi personnels, sans passer par les banques.