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Interview Nolwenn Nasri : dans la peau d’une slow freelance

Dernière mise à jour :

Rencontrez Nolwenn NASRI, UX Designer Freelance et adepte du slow freelancing.

Avec 8 ans de freelancing à son actif, elle révèle comment cette voie lui a permis de réaliser ses rêves, dont un tour de France à vélo et la création de sa propre entreprise, Bradypodi.

Nolwenn partage ses stratégies pour un travail moins intensif mais plus efficace, et comment elle a trouvé son équilibre entre vie pro et perso.

Plongez dans ses réflexions sur l’indépendance, la gestion du temps et l’entrepreneuriat.

Let’s go.

Si nos lectrices devaient connaître 3 choses sur vous ?

Je me suis lancée dans le freelancing à 24 ans. Cela fait maintenant 8 ans que j’exerce en tant qu’UX Designer Freelance.

Le freelancing m’a permis de concrétiser des rêves qu’ils m’auraient été (presque) impossible de réaliser en tant que salariée. Notamment un Tour de France à vélo en famille de 4 mois et de fonder une deuxième entreprise en parallèle de mon activité principale ! 

Si vous deviez définir le slow freelancing en 2 phrases ?

Pour moi il s’agit de prendre le temps de mettre en place des stratégies qui permettent de faire « moins mais mieux ». 

Quelles activités pratiquez-vous en slow freelance ?

Mes missions d’UX Design : je ne prends qu’une mission à la fois.

Mon emploi du temps : à l’époque où je n’étais que UX Designer Freelance (maintenant je suis également fondatrice de Bradypodi), j’ai décidé de ne travailler que 3 jours par semaine… sans faire l’impasse sur mon CA. Ce qui m’a obligé à revoir complètement mes méthodes de travail et ma cible client ! 

Votre journée type, ça ressemble à quoi ?

Devant l’ordi vers 8h30. Je travaille ma création de contenu ou sur mes missions. Pause d’1h.

Puis l’après-midi rebelotte. Je termine toujours mes journées à 16h pour pouvoir bouger 1h30 avant d’aller chercher ma fille à l’école : soit je me promène en bord de mer, soit je vais à la salle de sport.

Avoir cette soupape entre « mes deux journées » est une condition non négociable. Je ne pourrais plus revenir en arrière. 

Le slow freelancing vous permet de vous dégager du temps. A quoi dédiez-vous ce temps ?

Grâce à cette stratégie du « moins mais mieux », j’ai pu partir 4 mois en Tour de France à vélo en 2023, avec mon conjoint et notre fille qui avait 3 ans et demi à l’époque !

Sinon dans le quotidien, ça me permet de profiter de ma fille. De voir mes proches sans nécessairement que ce soit le week-end… Bref, les choses simples mais qui font le (mon) bonheur ! 

Une figure ou un moment qui a déclenché votre vocation entrepreneuriale ? 

A part mon père qui était solopreneur dans l’informatique, je n’avais aucun modèle.

On m’a viré la veille de mon confirmation en CDI.

Je sentais bien que je n’étais pas faite pour le salariat : mon désir d’indépendance a toujours été extrêmement fort.

Mais je m’étais toujours dit « tu te lanceras plus tard, tu es trop jeune. » Le fait d’avoir été virée du jour au lendemain a finalement été la meilleure chose qui me soit arrivée : Je n’avais plus rien à perdre donc je me suis lancée ! 

Qu’est-ce qui vous a amené à pratiquer le slow freelancing ?

L’arrivée de ma fille. Après une depression post-partum, où je tentais de bosser autant qu’avant. Sauf que ce n’était plus possible ! J’avais beaucoup moins de temps et d’énergie qu’avant (je tiens à préciser que ma fille n’a pas fait ses nuits complètes avant l’âge de 3 ans…).

Je n’avais donc pas le choix que de réfléchir à une solution pour ralentir le rythme… tout en préservant la survie de mon entreprise. C’est comme ça que j’ai découvert le Slow Freelancing. 

Pourquoi les freelances décident de ralentir ?

Pour pouvoir profiter d’avantage de leur vie perso ! Retrouver aussi leur liberté d’agenda.

En général, on souhaite devenir freelance pour la liberté de pouvoir gérer son temps comme on le veut. Sauf que souvent, on se retrouve pris dans l’engrenage d’accepter toutes les opportunités qui viennent à nous par peur de manquer d’argent.

Décider de ralentir est pour moi le niveau 2 du freelance : celui pour qui l’activité tourne bien mais qui souhaite profiter de son statut de freelance (libre !) comme il se doit. 

Quels sont les principaux obstacles auxquels font face les freelances aujourd’hui ? 

Le fait de devoir développer ses compétences commerciales… alors même que la majorité des freelances n’ont pas appris à le faire ! Nous avons notre cœur de métier, qui est parfois à mille lieues de savoir se vendre ! 

Je vois beaucoup de freelances qui sont très bon dans leur métier… mais qui ne savent pas prospecter efficacement !

Comment les surmonter ?

Souvent, les freelances pour qui l’activité ne fonctionne pas vont se persuader que c’est parce qu’ils ne sont pas assez bons dans leur métier.

Alors ils vont tenter de se former d’avantage ! A mon sens, il faut investir dans le développement de compétences annexes : gestion d’entreprise et prospection/vente ! C’est le nerf de la guerre. 

Si vous deviez casser une idée reçue sur le slow freelance ?

Le Slow Freelance n’est pas réservé aux personnes « feignantes ». On pense que c’est pour ceux qui ne veulent pas travailler trop. C’est faux ! Pour moi il s’agit vraiment de penser le Slow Freelancing comme une façon intelligente de concevoir son business, en prenant en compte son équilibre. 

Que diriez-vous à quelqu’un qui a envie de se lancer en freelance aujourd’hui ?

Ne cherche pas tout de suite à devenir Slow Freelance. Il est important de passer par la case « je teste toutes les opportunités qui viennent à moi. »

C’est seulement en expérimentant les choses qu’on est ensuite capable de savoir ce que l’on souhaite et ne souhaite plus.

La priorité n°1 selon moi : la prospection ! Forme-toi à fond sur le sujet. Ne quitte pas ta situation actuelle tant que tu n’as pas trouvé au moins 1 client. 

Vous organisez des séjours de groupe pour freelances et solopreneur·es. En quoi cela consiste et pourquoi ?

Mon but avec ces séjours est de permettre aux freelances et solopreneur·es de résoudre leur problématiques en les connectant aux bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit.

Les communautés d’indépendants sont souvent thématisées : soit elles sont regroupées par métier, soit par problématique (Slow Freelance, Vente, Communication,…).

Sauf que lorsqu’on est indépendant·es, on s’aperçoit que nos problématiques sont souvent liées entre elles, comme une toile d’araignée. On se retrouve alors frustré·e de ne pas pouvoir avancer sur tous les sujets en même temps.

Mes séjours permettent d’aborder l’ensemble de notre vie professionnelle : on fait la rencontre de personnes qui ont des parcours/métiers variés et qui sont capables de transmettre leurs expériences dans le but de t’aider à avancer. 

Un véritable travail d’études des problématiques de chacun·e est réalisé en amont. Le programme est ensuite réalisé sur-mesure avec des ateliers d’intelligence collective. Le programme garantit à chacun·e de repartir avec une tonne de solutions à mettre en place, sur tous les sujets de son activité. Rien est laissé au hasard ! 

Enfin, les séjours ont toujours lieu dans des endroits inspirants, avec des prestations haut de gamme. L’objectif est de proposer des environnements qui viennent complètement casser notre routine, qui permettent de se laisser complètement aller à l’expérience. Effet waouh garanti ! 

Vous avez une belle communauté sur Linkedin, comment travaillez-vous votre visibilité sur ce réseau social ? Et ailleurs ?

Je suis UX Designer de métier, donc il faut dire que la création de contenu n’est pas mon métier de base !

J’ai démarré de 0 et j’apprends encore tous les jours à bâtir une communauté.

Sur Linkedin, je ne dirai qu’un mot : la régularité. Je tente d’être régulière dans mes publications (quitte à en faire peu mais de façon récurrente).

Le retour que j’ai le plus de la part des personnes qui me suivent : la transparence. Je partage l’envers du décor du freelancing. Je n’ai quasiment aucun tabou sur le sujet et je n’ai aucun mal à partager mes échecs et mes questionnements.

Cette façon de partager « à cœur ouvert » est, je pense, ce qui plait le plus. 

Quels sont les femmes qui vous inspirent ?

Je n’en citerai qu’une : Alison Cavaillé (@cloudiies)  la fondatrice de la marque de vêtements pour allaitement, TajineBanane.

Elle est à la tête d’une petite entreprise qui roule super bien et me montre chaque jour qu’on a pas à renoncer à son authenticité pour leader une équipe.

Je ne la connais pas personnellement mais c’est la seule entrepreneure que je suis sur Instagram. Bien loin de la « Startup Nation », ses partages sont simples.

Elle n’hésite pas non plus à montrer sa sensibilité, ses émotions… En tant qu’hypersensible, je ne peux qu’apprécier qu’une cheffe d’entreprise me montre qu’il est possible de dealer avec ça ☺ 

Où nos lectrices peuvent vous suivre ?

Pour les séjours c’est par ici : www.bradypodi.fr 

Pour lancer son activité d’UX Designer Freelance : www.nasrinolwenn.fr

Sinon sur Linkedin ! Je réponds à tous les MP ☺ 

Merci !

L'équipe Les Pionnières

Composée d'entrepreneures et entrepreneurs, de passionné.es d'éducation, l'équipe Les Pionnières vous fait profiter de son expérience dans ces domaines.

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