Interview Hélène Gherbi : dans la peau d’une entrepreneuse qui réconcilie les femmes avec l’éducation financière

Si nos lectrices devaient connaître 3 choses sur vous ?

Je suis entrepreneure depuis 3 ans, féministe, et je suis engagée, au quotidien, pour réduire les inégalités économiques femmes/hommes.

Si vous deviez « pitcher » votre entreprise Femca en 2 phrases ?

C’est la 1ère plateforme d’éducation financière à destination des femmes.

Notre mission est de démocratiser l’investissement.

Si vous deviez expliquer le problème que résout votre projet ?

En France, seulement 23% des femmes investissent contre 37% des hommes, donc presque moitié moins.

En plus, d’être moins bien rémunérées, elles ont donc accès à moins d’opportunités pour se sécuriser financièrement.

Résultat ?  A la retraite, l’écart de revenus entre les femmes et les hommes est de plus de 40%.

Votre journée type, ça ressemble à quoi ?

Je commence ma journée vers 8h30 avec un point avec mon associé sur notre acquisition et les chiffres importants de la veille.

Ensuite, j’enchaîne avec de la création de contenus pour Linkedin puis je me bloque un créneau pour mes tâches de fond. Je n’ai presque jamais de meeting le matin.

Le midi j’essaie de faire une balade avec mon chien ou d’aller au sport, pour prendre l’air comme je travaille chez moi.

L’après-midi est consacré aux meeting d’équipe ou aux calls avec des partenaires.

J’essaie de ne plus travailler en soirée, après 19h, pour maintenir une forme d’équilibre vie pro/vie perso.

Une figure ou un moment qui a déclenché votre vocation entrepreneuriale ? 

C’est en écoutant le podcast “Génération XX” de Siham Jibril tous les matins sur la route de mon ancien emploi salarié que j’ai vécu un éveil à l’entrepreneuriat.

Tous ces parcours et témoignages de femmes m’ont donné envie de me lancer à mon tour !

Quels sont les femmes qui vous inspirent ?

J’ai beaucoup d’entrepreneures comme rôle modèle comme Mathilde Lacombe, Tatiana Jama ou encore Tania Boler.

Qu’est-ce qui vous anime dans ce projet ?

Avoir un impact concret sur la vie des femmes et surtout sur leur confiance en elles.

Toutes nos clientes nous le disent – prendre en main leur finances personnelles a un effet de halo sur toute leur vie et leur confiance en elles.

Quels ont été les principaux obstacles sur votre chemin ?

Assez classiquement, le syndrome de l’imposteur.

Je venais du marketing dans les cosmétiques. Sur le papier, je n’avais aucune légitimité pour m’emparer de ce sujet.

Comment les avez-vous surmontés ?

Ce sont les retours de mes clientes qui m’ont permis d’avancer.

Aujourd’hui, quand je vois la centaine de retours et la note de 4,9/5 pour notre formation, je me dis que j’étais finalement bien la bonne personne pour porter ce sujet.

Comment faites-vous pour convaincre les femmes qui sont rebutées par le sujet des finances personnelles ?

Je parle des finances personnelles avec l’angle du développement personnel et cette approche aide beaucoup à convaincre les personnes plus réticentes.

Elles peuvent prendre conscience que ce n’est pas qu’un sujet de produits financiers et de performance mais aussi de projets de vie. Et avoir des projets de vie, c’est universel.

Si vous deviez casser 3 idées reçues sur la vision de l’argent pour les femmes ?

Beaucoup de femmes pensent que l’investissement est réservé à certains.

J’aime rappeler que l’on peut commencer à investir dès 50€ par mois (à partir du moment où l’on a une épargne de précaution).

Le meilleur moment n’est donc pas forcément demain quand on se sentira prête mais plutôt le plus tôt possible pour pouvoir investir sur le long terme et faire fructifier son argent.

Enfin, je pense que se préoccuper de son argent ce n’est pas être égoïste ou vénale mais simplement responsable et c’est important de le dire pour ne pas culpabiliser.

Comment mesurez-vous l’impact de vos formations sur les femmes qui y participent ? Avez-vous des témoignages de formées ou des études de cas particuliers qui illustrent ces succès ?

Nous envoyons à toutes nos apprenantes un questionnaire de satisfaction et tous leurs retours sont pris en compte pour améliorer la formation.

On a aussi de très nombreux témoignages que l’on partage sur notre site ou en vidéo.

Vous dites que les finances personnelles s’apprennent. A partir de quel âge, vous recommandez d’éduquer les plus jeunes à ces sujets ?

C’est en moyenne vers l’âge de 6 ans (quand les enfants sont à l’aise pour compter) que l’on peut commencer à aborder ces notions.

Votre newsletter a explosé (plus de 8000 abonnées) – quels seraient les conseils clé à donner à nos lectrices qui souhaitent développer la leur ?

Je pense que c’est très important de faire un bon travail en amont de positionnement, s’assurer qu’elle apporte vraiment quelque chose de spécifique et qu’elle réponde aux besoins de notre cible.

Ensuite, il y a un sujet sur la communication autour de la newsletter. La nôtre a commencé à grandir à partir du moment où on en parlait de plus en plus via nos canaux d’acquisition comme Linkedin.

Il y a un sujet sur l’intensité avec laquelle on communique autour de sa newsletter.

Face à l’évolution rapide du monde financier, comment maintenez-vous vos formations à jour ? Intégrez-vous des sujets comme les cryptomonnaies ou l’investissement durable ?

On révise et complète nos formations en continu.

L’investissement durable est un sujet qui nous tient très à cœur et que l’on couvre dans notre programme START.

Concernant les cryptomonnaies, on aborde le sujet car cela fait partie de la culture financière mais cela reste un investissement “exotique” qui doit rester une petite portion du patrimoine global de chacun/chacune.

Quelles sont les prochaines étapes pour Femca ?

Cette année, nous souhaitons continuer à enrichir toujours plus notre programme START pour en faire la formation de référence pour les femmes qui veulent se lancer dans l’investissement.

Nous prévoyons aussi de nouveaux formats d’événements pour animer notre communauté qui ne cesse de grandir.

Merci !