Ces dernières années, on a beaucoup entendu parler d’« éducation positive » – également appelée « éducation bienveillante ». Celle-ci repose sur l’échange et la communication entre les parents et leurs enfants.
Ce nouveau modèle éducatif est censé favoriser la coopération sans conflit, l’expression des émotions, l’autonomisation des enfants…
Dans cet article, on vous livre quelques conseils et astuces pour mettre en place une éducation positive et bienveillante pour votre enfant et on vous propose d’en savoir plus sur les formations qui peuvent vous aider.
Les grands principes de l’éducation positive
Dans ce modèle éducatif, l’enfant n’est pas considéré comme la « chose » de son parent, mais comme un individu avec ses propres opinions. Le parent qui souhaite éduquer son enfant avec bienveillance ne doit donc pas se positionner en maître absolu, mais plutôt comme un accompagnant.
L’écoute, la communication et le dialogue sont au cœur d’une éducation bienveillante. La douceur doit prendre le pas sur la sévérité et la rigueur. L’adulte doit agir avec empathie et compréhension, afin de limiter crises, conflits et frustrations.
Les qualités à développer pour une parentalité positive
Pour élever votre enfant dans la bienveillance, il est important que vous soyez :
- Patient ;
- Déterminé ;
- Attentif aux besoins de chacun ;
- Ouvert ;
- Disponible ;
- Coopératif…
7 conseils pour éduquer votre enfant avec bienveillance
1-Trouvez du temps chaque jour pour échanger avec votre enfant
Pour favoriser des rapports apaisés et une bonne coopération entre parent et enfant, chacun doit se sentir important, aimé et écouté. Aussi est-il capital de consacrer un peu de temps, chaque jour, aux câlins, au dialogue, au lien qui vous unit… Une éducation positive sera plus facile à mettre en place si chacun se sent écouté et compris, et si chacun peut exprimer ses ressentis.
Ce moment d’échange peut avoir lieu au retour de l’école, avant ou pendant le dîner, avant le coucher… L’essentiel, c’est de prendre le temps de discuter de la journée passée et des sentiments éprouvés. Pris en considération, votre enfant sera moins enclin à s’opposer systématiquement à vous, ses parents, et à faire des colères.
2-Préparez votre enfant à tout événement inhabituel
Un événement particulier doit avoir lieu dans la vie de votre enfant ? Une sortie se prépare ? En tant que parent, on anticipe et on prend le temps d’en parler au préalable. On prévient et, dès le début, on explique les règles et limites à respecter.
Lorsqu’arrive le moment de passer à l’action, l’enfant n’est pas surpris. Il sait ce qu’il se passe et il sait ce qu’il a à faire. On évite ainsi de nombreuses crises.
3-Banissez la fessée et privilégiez la discussion
Interdite depuis 2019 dans le cadre de la lutte contre les violences éducatives ordinaires, la fessée va à l’encontre de l’éducation positive. Pour éviter de donner la fessée à un enfant, on fait la part belle à la communication. En tant qu’adulte, mieux vaut expliquer les choses clairement plutôt que d’imposer son point de vue par la force.
En cas de conflit, il faut tout faire pour garder son calme et pour éviter les cris et la violence. Si l’on sent que la moutarde nous monte au nez, on sort prendre l’air quelques minutes, avant de revenir discuter avec son enfant de la situation.
4-Au lieu de le punir, invitez votre enfant à réparer lui-même ses bêtises
Si la violence physique n’est pas souhaitable, les punitions systématiques sont également à éviter. Si l’enfant fait une bêtise, on en parle et on voit avec lui comment réparer.
De la peinture sur les murs ? On explique que ce n’est pas bien et on invite l’enfant à nettoyer. Un jouet cassé ? On regarde ce qui ne fonctionne plus, on voit si on peut réparer et, si c’est impossible, on invite l’enfant à jeter lui-même à la poubelle l’objet qu’il a endommagé. Votre enfant a jeté de la nourriture sur le sol ? Expliquez-lui pourquoi ce n’est pas bien et invitez-le à ramasser.
5-Favorisez l’autonomie et la liberté
Tant que votre enfant ne se met pas en danger, il est bon de lui laisser une part de liberté et d’autonomie. Par exemple, dans le jeu ou dans le cadre d’activités ludo-éducatives, n’imposez pas votre point de vue, votre choix. La contrainte est à éviter si l’on souhaite mettre en place une éducation positive.
6-Laissez votre enfant faire ses propres expériences
Dans certains cas, il est nécessaire d’imposer des règles à suivre. Mais parfois, au lieu de s’entêter à imposer des choses, il vaut mieux laisser l’enfant faire ses propres expériences.
Par exemple, si votre enfant refuse obstinément d’enfiler son manteau ou ses chaussures, laissez-le faire l’expérience du froid. Une fois qu’il aura mis le nez dehors, il risque fort de revenir tout seul sur sa décision. En fin de compte, vous aurez gagné sans vous énerver.
7-Évitez les tournures de phrases négatives
Certaines phrases couramment utilisées vont à l’encontre d’une éducation bienveillante et favorisent le repli sur soi et le stress. Des phrases comme « ne fais pas ça », « ne te comportes pas comme ça » ou encore « tu es méchant » peuvent conduire à une perte de confiance en soi et une baisse d’estime de soi.
Au lieu de dire « tu es méchant », mieux vaut dire « ce que tu as fait n’est pas gentil ». Au lieu d’imposer « ne fais pas ça », on formule un conseil, en employant le « je » à la place du « tu ». Par exemple, au lieu d’ordonner « ne traverse pas tout seul », on emploie une tournure plus positive : « je voudrais que tu me donnes la main pour traverser la route ». Le but est que l’enfant comprenne ce qui est bon pour lui.
La relation dominant-dominé étant à éviter, il est important de valoriser l’échange et le rapport de donnant-donnant. Ainsi, au lieu de dire « si tu n’obéis pas, tu seras puni », on opte pour une phrase type « si tu fais ce que je te demande, je pourrai moi aussi te faire plaisir ». L’enfant sera ainsi plus ouvert à la coopération.
Attention ! Tous ces conseils ne signifient pas que l’enfant peut faire tout et n’importe quoi. La mise en place de règles et de limites bien définies demeure essentielle. Une éducation positive ne doit pas devenir synonyme de laxisme, car les enfants ont besoin d’un cadre pour bien grandir et se préparer à la vie d’adulte. L’objectif est simplement de contourner tout ce qui a trait à la violence, à la domination et à la contrainte, pour favoriser le libre-arbitre, l’autonomie, l’expérience et l’expression des émotions.