Lorsque l’on souhaite créer une entreprise ou lancer un nouveau produit, l’une des premières choses à faire est le business plan. Cette étape est incontournable car elle permet de vérifier la fiabilité du projet et de démontrer sa viabilité auprès des banques et des investisseurs.
Un bon business plan peut aider à collecter des fonds tandis qu’un plan d’affaires bâclé peut anéantir toute chance de démarrer un projet. Mais pour les débutant.es, une question se pose souvent : comment faire un business plan ?
Avec cet article, nous répondons à cette question en partageant un modèle de business plan et nos conseils d’expert.es en création d’entreprise !
Faire un business plan efficace en 6 étapes
1- Résumer le projet de manière synthétique, AKA executive summary
Un business plan est toujours associé à un projet. Il peut s’agir d’une création d’entreprise, d’une ouverture de filiale, d’un lancement de produit ou de service.
Le premier chapitre du plan d’affaires doit donc se concentrer sur le projet en lui-même, avec un résumé concis et vendeur, aussi appelé executive summary (résumé opérationnel).
Cette partie doit faire une à deux pages, dans lesquelles on reprend succinctement les points importants du business plan : présentation du projet / produit / service, présentation du marché, présentation de l’équipe, besoin de financement…
Dans cette synthèse, on peut laisser libre cours à sa créativité, le but étant de donner envie au lecteur d’en savoir plus.
2- Présenter le(s) porteur(s) de projet et l’équipe
Que l’on monte un projet seul ou à plusieurs, il est essentiel de mettre en valeur toutes les compétences mises à profit. Un porteur de projet fiable et expérimenté, entouré d’une équipe solide et faisant montre de compétences attestées, constituent d’importants atouts pour séduire les investisseurs.
Semblable à un grand CV, cette partie doit récapituler l’expérience de chacun.e, leurs aptitudes, leur connaissance en matière de création et de gestion d’entreprise… La présentation de l’équipe doit également renseigner sur le rôle de chaque membre au sein de l’entreprise.
Si l’entreprise est déjà créée et qu’il s’agit de lancer un nouveau projet ou d’évoluer, on pense à faire un topo avec date de création, forme juridique, capital social, actionnaires…
3- Décrire le projet de manière approfondie
C’est le moment de présenter le projet (ou produit ou service) dans le détail. Dans cette partie, on évoque la genèse, les motivations à se lancer, les besoins auxquels on désire répondre chez les prospects / clients / consommateurs, les spécificités de l’offre, la manière dont elle se démarque du marché existant…
C’est dans ce chapitre que l’on vend son projet.
4- Montrer les résultats de l’étude de marché
Pour convaincre les banques et investisseurs, il faut absolument leur démontrer que le projet a du sens et que les chances de rentabilité sont optimales. Pour ce faire, on présente les conclusions de l’étude de marché.
Ce chapitre a pour objectif de :
- Rassurer sur l’existence d’un marché et d’une cible ;
- Montrer que l’on connaît ses concurrent.es ;
- Séduire avec des perspectives optimistes…
5- Focus sur le modèle économique adopté par l’entreprise
Création d’entreprise, transformation, lancement d’un nouveau produit ou service… Dans tous ces projets, l’argent est le nerf de la guerre. Dans un business plan, il s’avère ainsi essentiel de présenter le modèle économique de l’entreprise, c’est-à-dire le plan pour obtenir des revenus.
Plusieurs modèles économiques existent et fonctionnent bien actuellement : vente directe, abonnement, marketplace, B2B, B2C… Cependant, pour choisir le bon business model, il faut tenir compte de divers critères, tels que :
- La cible ;
- Le produit / service ;
- Les partenaires de l’entreprise ;
- Les ressources mobilisées pour faire tourner l’affaire ;
- La politique de prix mise en place ;
- La stratégie commerciale…
Un projet qui repose sur un modèle économique fiable, solide et cohérent a davantage de chances d’aboutir et, surtout, de réussir sur le long terme. Aussi cette étape est-elle primordiale pour finir de convaincre les investisseurs.
6- Zoom sur l’aspect financier
En fin de business plan, il est d’usage de revenir sur tous les points importants relatifs aux finances de l’entreprise. Parler rentabilité favorise l’engagement des investisseurs.
Ici, on peut donc présenter un plan de financement, un plan de trésorerie, un bilan prévisionnel… Tout élément chiffré est utile dans un business plan, notamment si le dossier est destiné à des banques, des actionnaires ou des mécènes.
Pour les débutant.es, des logiciels existent pour créer facilement un business plan !
Afin de faciliter la vie surbookée des entrepreneur.ses, de nombreuses entreprises ont créé des logiciels pour faire son business plan. Certains outils sont gratuits avec des fonctionnalités limitées, d’autres sont payants pour tester plusieurs business plans et profiter de services en plus.
La liste des meilleurs logiciels de business plan est à consulter sur notre site, en cliquant ici.
Nos conseils en plus pour créer un bon business plan
Que l’on procède par ses propres moyens, avec une aide extérieure ou en utilisant un logiciel de business plan, certaines règles demeurent incontournables pour créer un business plan convaincant et attirer un maximum d’investisseurs.
Tout d’abord, le travail de rédaction est essentiel. Le document doit être écrit en bon français, avec le moins de fautes possible et des phrases courtes.
De plus, il est important qu’un langage courant soit utilisé pour que le projet soit bien compris. On évite les termes techniques et les mots spécifiques. Au lieu de quoi, on vulgarise et on rend le sujet accessible à tous.tes.
En tout, un business plan fait généralement une vingtaine de pages. On ne dépasse surtout pas les 30 pages, au risque d’ennuyer le(s) lecteur(s).
Enfin, pour les chef.fes d’entreprises qui rencontrent de grandes difficultés pour faire leur business plan, plusieurs options sont envisageables en plus du recours aux outils informatiques. Experts-comptables, coaches, associations, professionnels en CCI… Tous ces partenaires sont aux côtés des entrepreneur.ses qui souhaitent lancer des projets et développer des affaires qui existent déjà.
