Le neuropsychiatre sud-américain Alfonso Caycedo a mis sur pied en 1960, un ensemble de pratiques dont le but est de prendre le dessus sur les malaises psychiques et les sensations douloureuses.
Mieux connue sous la dénomination « sophrologie », cette nouvelle école scientifique a évolué et est d’ailleurs de plus en plus adoptée. Il est aujourd’hui possible d’exercer cette profession, mais comment ?
Voici un tour d’horizon sur le métier de sophrologue.
En quoi le métier de sophrologue ?
Le sophrologue est classé parmi les professionnels de la santé. Il est spécialisé dans le bien-être du corps et de l’esprit. Il fait usage de techniques thérapeutiques pour obtenir des résultats précis. Ce spécialiste vient en aide aux personnes qui se rapprochent de lui.
Dans l’exercice de son métier, le sophrologue est un touche-à-tout. Ses domaines d’intervention sont ainsi très variés. Ils vont de la gestion du stress à la gestion des douleurs en passant par le soulagement des phobies.
Le champ d’application peut s’étendre au renforcement de la capacité de mémorisation et de la concentration. Il intervient aussi dans les troubles de l’alimentation, les difficultés scolaires et comportementales, l’accompagnement face à des situations de vie comme la naissance, un accident, etc. Précisons donc que ce métier requiert une grande qualité d’écoute, de la patience et une grande facilité dans l’animation de groupes.
Le travail du sophrologue a lieu à travers des séances. Celles-ci peuvent être collectives, mais elles sont souvent individuelles. Le spécialiste fait faire des exercices respiratoires à ses patients. Il utilise aussi la méditation, la stimulation du corps et nombre de méthodes de relaxation. Il met en place des protocoles, suit leurs effets et tire des conclusions.
Cependant, il peut arriver que le sophrologue soit confronté à des cas qui dépassent ses compétences. Il se tourne alors vers d’autres professionnels. Ils lui apporteront des conseils plus avisés ou lui indiqueront des soins plus précis à appliquer sur le malade.
La sophrologie : un métier d’avenir
L’intérêt des Français vis-à-vis des méthodes complémentaires est de plus en plus croissant. En effet, elles se comptent par milliers, ces personnes en quête de mieux-être et de bonheur. Ce qui a fini par faire des sophrologues des spécialistes indispensables. Leur métier est devenu une profession de choix, si bien que la France fait désormais partie des pays au sein desquels la sophrologie est reconnue.
Depuis 1981 par exemple, l’ISR ou Institut de Sophrologie de Rennes a délivré plusieurs diplômes aux étudiants de ce domaine. Après lui, de nombreux autres centres de formation et instituts ont ouvert leurs portes au public. Il y en a aujourd’hui plus d’une centaine. Ces ouvertures de structures témoignent du plein essor dont bénéficie le métier de sophrologue. Le secteur est dynamique et cela se remarque avec l’offre pléthorique en termes de demandes de formation.
Malheureusement, une grande disparité est constatée dans les offres de formation délivrées. En effet, les courants de la sophrologie sont divers et chaque école transmet la connaissance en fonction du courant qu’elle a décidé de suivre. La sophrologie étant inévitablement un métier d’avenir, les stagiaires doivent prendre le soin de choisir correctement « la bonne école ». Ils doivent se renseigner avant toute inscription en passant en revue les champs d’action, les champs d’application, les limites, les processus de validation et les labels de qualité.
La rémunération du sophrologue sur le marché
La rémunération du sophrologue dépend de son statut. Autrement dit, un sophrologue recruté dans un centre médical ne pourrait par exemple pas gagner le même montant qu’un autre qui a ouvert son cabinet. Dans l’un ou l’autre des cas, l’Union Nationale des Associations Agrées ou UNASA estimait le salaire du sophrologue entre 175 et 2 082 euros le mois. Son salaire moyen est donc estimé à 1 129 euros, en brut. Comme tout citoyen, il paiera aussi des charges et des impôts. Chez le sophrologue indépendant, celles-ci équivalent à 60 % de ses revenus.
La rémunération du sophrologue salarié
Le métier de sophrologue n’étant pas encore réglementé en France, il n’existe pas de grille de salaires pour ces professionnels.
Les structures qui recrutent ces spécialistes sont entre autres les maisons de retraite, les hôpitaux et les entreprises. Le salaire est défini sur la base de certains critères bien précis. Il s’agit notamment de :
- leur statut
- le nombre d’heures de travail
- les modalités du contrat.
Hormis tout ceci, est également pris en compte le nombre d’heures par semaine du sophrologue.
La rémunération du sophrologue indépendant ou libéral
Il est impossible de déterminer exactement le chiffre d’affaires d’un sophrologue qui a décidé d’être à son propre compte. Il faut disposer de plusieurs informations et considérer :
- le nombre de mois d’activité en une année
- le nombre d’heures de travail par mois
- le montant des prestations données
- le nombre de ces prestations.
Il faudrait aussi se baser sur la situation géographique du cabinet de ce spécialiste. Pour exemple, un sophrologue qui exerce à Paris ne fera bien évidemment pas le même chiffre d’affaires que son collègue installé en province.
Quelles formations pour devenir sophrologue ?
L’exercice du métier de sophrologue est libre, mais il faut suivre une formation en bonne et due forme. Au terme de celle-ci, un diplôme ou titre RNCP vous est délivré. Au cours de cet apprentissage initial, le stagiaire reçoit toutes les connaissances dont il a besoin pour exercer ce métier. Elle se déroule sur deux ans.
Ajoutons que le niveau requis pour le titre RNCP ou titre de Répertoire National des Certifications Professionnelles est le niveau 3. C’est la seule distinction officielle existant pour le moment en France, dans le domaine de la sophrologie. Avec un tel parchemin, le stagiaire diplômé peut déjà commencer à exercer ou peut mettre sur pied sa structure.
Autrement dit, vous n’aurez pas besoin d’un diplôme de licence ou de master en sophrologie. Vous pourrez vous inscrire avec des pour la formation si vous avez un niveau BAC +2. Il n’est pas non plus conseillé de faire des formations à distance ou par correspondance. Ces dernières sont jugées incomplètes puisqu’elles ne prennent pas en compte le volet pratique.