Knowledge manager… Ce métier, encore méconnu du grand public, devient pourtant central dans tous les secteurs de l’économie. Ces nouveaux talents permettent d’optimiser la gestion et le partage de tous les savoirs d’une entreprise. Or, cela est essentiel dans un contexte de plus en plus concurrentiel.
Qu’est-ce qu’un knowledge manager exactement, et surtout comment le devenir ? Voyons cela ensemble.
A quoi sert le knowledge manager ?
Pour bien comprendre comment devenir knowledge manager, mieux vaut avant tout bien cerner en quoi consiste ce travail.
La mission du knowledge manager
Dans les grandes lignes, un knowledge manager, ou en français un « responsable des connaissances« , a pour mission d’orchestrer la capitalisation des savoirs d’une entreprise. Comme nous le disions, le contexte étant particulièrement concurrentiel actuellement, chaque ressource d’une entreprise se doit d’être optimisée. Hé oui, le savoir de chacun est de plus en plus considéré comme un capital à part entière.
Pour optimiser ce capital, le knowledge manager centralise l’ensemble des connaissances détenues par les membres et les entités d’une entreprise. Il met ensuite ces savoirs à la disposition de chacun en tant que ressource accessible.
Le travail concret du knowledge manager
A première vue, ce travail pourrait sembler quelque peu abstrait… Pourtant, les tâches confiées au knowledge manager sont parfaitement concrètes !
Il s’agit avant tout de diffuser les savoirs et les techniques de chaque service de l’entreprise au reste de la compagnie.
Pour cela, il faut en premier lieu inventer un réel projet de gestion des connaissances en évaluant les besoins, en rédigeant un cahier des charges, et en choisissant les outils les plus adaptés à la diffusion du savoir.
Il faut ensuite inventorier et répertorier tous les biens intellectuels de l’entreprise. Il faut donc collecter toutes les informations intéressantes auprès de chaque service, mais aussi auprès de collaborateurs, d’experts ou même de clients.
Il faut également mettre en place une véritable politique de partage de savoirs entre les différentes équipes et les collaborateurs, par exemple en valorisant de telles démarches. Pour cela, animer des forums de discussion, par exemple, peut être une bonne piste à envisager. Créer des banques de données, ou encore des annuaires d’experts et de compétences est une autre tâche très concrète souvent exécutée par les knowledges managers.
Une fois que le mécanisme est bien mis en place, il faut maintenant évaluer qualitativement et quantitativement tous les dispositifs de partage de connaissances qui ont été mis en place.
Bien entendu, un travail de veille quotidien permet de connaître les dernières possibilités et les dernières technologies mises à la disposition des knowledge managers.
Comment devenir knowledge manager ?
Maintenant que la mission du knowledge manager est claire, penchons-nous maintenant sur les différents moyens pour accéder à ce type de poste, en commençant par les formations principales à envisager.
Les formations pour devenir knowledge manager
Même si ce poste est de plus en plus central dans les entreprises françaises, il n’existe pas beaucoup de formations spécialisées pour devenir knowledge manager.
Néanmoins, plusieurs formations de niveau bac +5 permettent d’accéder à ce poste. C’est le cas notamment de certaines formations spécialisées dans les sciences humaines, dans la documentation et l’information, ou encore de certains masters en communication.
Et surtout, certaines facultés et certaines grandes écoles proposent des spécialisations de fin de parcours pour devenir knowledge manager. C’est le cas notamment de l’école Centrale de Nantes, de l’école des Mines d’Alès, de l‘Université de Paris 1 (avec les masters CTM ou IKSEM ), de l’Université de Lorraine (avec le master Master VSOC), ou encore de l’Université de Lyon 2 (avec le master Data Mining and Knowledge Management ) .
Les qualités pour devenir knowledge manager
Outre une formation appropriée, il faut bien entendu faire preuve de certaines qualités personnelles pour être embauché, et surtout pour être épanoui et valorisé dans ce travail bien particulier.
Il est avant tout très important d’avoir un réel intérêt pour son entreprise et son secteur d’activité, afin de développer naturellement une connaissance globale de celle-ci au niveau interne et externe.
Connaître tout le personnel ainsi que les différents services est bien entendu essentiel, tout comme les différents fournisseurs, les clients, et la concurrence. Ainsi vous l’aurez compris, une bonne capacité d’écoute ainsi qu’un véritable sens du relationnel sont sans doute les qualités les plus importantes pour être un bon knowledge manager. Une grande curiosité, en particulier dans les domaines qui touchent directement l’entreprise, est également essentielle. Il faut en effet connaître les dernières actualités en ce qui concerne les technologies de l’information et de la communication, mais aussi en ce qui concerne le secteur d’activité de l’entreprise.
Il faut enfin être à l’aise avec l’informatique et ses outils, qu’il s’agisse de l’utilisation de médias audio et vidéos, ou bien des nombreux outils collaboratifs qui existent actuellement.
Si cela vous correspond, n’hésitez pas. La situation du marché des knowledge managers est actuellement très positive, et les perspectives d’évolution sont assez nombreuses. Le salaire d’un knowledge manager débutant se situe aux alentours de 2 500 € brut par mois actuellement.
