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Qu’est-ce que le plafond de verre et comment le casser ?

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Connaissez-vous le « plafond de verre » ? Cette expression est particulièrement utilisée dans le monde du travail, notamment lorsque l’on évoque la place des femmes au sein des entreprises.

Mais en réalité, le plafond de verre concerne un plus large pan de la population que la seule gent féminine.

Alors, de quoi s’agit-il exactement ? Qu’est-ce que le plafond de verre ? Et comment le casser ? Comment franchir cette frontière invisible ?

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Qu’est-ce que le plafond de verre ?

L’expression naît à la fin des années 1970, aux États-Unis. Au début, on ne parle pas encore de plafond de verre, mais de « glass ceiling ».

Lors de son apparition, cette notion se réfère tout particulièrement aux femmes. À l’époque, on les cantonne à des emplois spécifiques, souvent peu valorisants sur le plan intellectuel et à l’écart des instances décisionnelles.

Alors que la révolution féministe est tout juste en marche, les femmes sont majoritairement secrétaires, assistantes, nourrices, aide-ménagères, ouvrières… Mais elles sont très rarement managers, comptables, responsables RH, et encore moins chefs d’entreprise.

En fait, le plafond de verre s’apparente à une frontière invisible entre les catégories socioprofessionnelles. D’un côté, il y a les patrons et les cadres supérieurs ; de l’autre, il y a les subalternes : ouvriers et employés.

À cause de cette fameuse frontière, une secrétaire ne peut pas évoluer et devenir une dirigeante, par exemple. Pour résumer, le plafond de verre empêche les CSP les plus basses de gravir les échelons de la hiérarchie.

Ce concept explique notamment la faible proportion de femmes dans les instances de pouvoir et de décision, et leurs difficultés pour accéder à des postes à responsabilités.

Le plafond de verre est-il omniprésent ?

Aujourd’hui, on emploie l’expression « plafond de verre » pour tout individu qui ne parvient pas à obtenir une promotion en raison de son genre, son âge ou ses origines (sociales, ethniques, religieuses…)

Autrement dit, la notion de plafond de verre est profondément liée aux discriminations qui touchent les minorités visibles.

Et malheureusement, on retrouve cette limite invisible dans tous les domaines : commerce, industrie, sciences, santé, enseignement…

En entreprise privée, dans la fonction publique, au sein des partis politiques et des syndicats… Le plafond de verre est partout.

Pourquoi faut-il casser le plafond de verre ?

Le phénomène du plafond de verre crée des inégalités considérables sur le marché du travail. À cause de lui, des catégories de la population restent exclues de certaines activités.

Pour favoriser la parité et la mixité à tous les niveaux, il est donc essentiel de le briser. En cassant le plafond de verre, on progressera sur le plan de l’égalité entre tous : hommes et femmes, mais également jeunes et moins jeunes, individus issus des classes privilégiées et ceux qui viennent des quartiers…

Depuis les années 1980, cette limite semble toutefois se déliter, grâce au changement des mentalités, entre autres. En 1984 aux États-Unis, le Parti démocrate nomme une femme, Geraldine Ferraro, comme candidate à la vice-présidence.

En France, Arlette Laguiller se présente aux élections présidentielles dès 1974. En 1991, Édith Cresson devient la première femme Premier ministre. L’année suivante, en 1992, la physicienne Claudine Hermann devient la première femme professeure des universités à Polytechnique.

En outre, les statistiques démontrent que les femmes cadres sont de plus en plus nombreuses. D’après l’INSEE et d’après des études de l’Observatoire de l’emploi cadre de l’Apec, elles représentaient environ 20 % des cadres dans les années 1980, puis 30 % au début des années 2000.

Vingt ans plus tard, en 2020, elles sont 40 %. C’est notamment dans les secteurs des ressources humaines et de la communication que les femmes parviennent à accéder à des postes importants. En revanche, elles restent minoritaires dans certains domaines, comme l’informatique et l’industrie.

Malgré les progrès réalisés, force est de constater que les femmes rencontrent toujours des obstacles sur le marché du travail, et plus particulièrement pour arriver à des postes clés.

En 2016, Hillary Clinton, alors candidate à la présidentielle américaine, justifiait sa défaite contre Donald Trump par l’influence du fameux plafond de verre. « Nous n’avons pas encore brisé ce plafond de verre », expliquait-elle alors à ses supporters dans son discours, en incitant les jeunes générations à passer à l’action.

Comment briser le plafond de verre ?

Certaines femmes se sont intéressées au sujet, l’ont décrypté et ont tenté de proposer des solutions. C’est par exemple le cas de Florence Sandis, auteure de « Brisez le plafond de verre ». Dans son livre, elle présente sa méthode pour favoriser l’entrepreneuriat au féminin.

Au-delà des ouvrages théoriques, des pratiques concrètes permettent de casser le plafond de verre.

En tant que femme – ou membre d’une autre minorité visible -, il est essentiel de toujours croire en soi-même et en ses projets. La confiance en soi, l’affirmation de soi et le travail acharné sont d’excellents moyens d’accéder à des postes clés.

Du côté des entreprises et des politiques publiques, il est capital de lutter contre toute forme de discrimination, à l’embauche et à la promotion.

Il faut également transformer la culture d’entreprise traditionnelle, qui veut que les hommes blancs d’un certain âge soient naturellement avantagés lorsqu’ils candidatent à des postes de cadres et de dirigeants.

La discrimination positive et la promotion en interne, dans les plus hautes instances, sont des solutions concrètes pour faire disparaître le plafond de verre.

Par ailleurs, si les femmes sont limitées dans leurs choix de carrière, c’est parce qu’elles disposent de réseaux moins importants que les hommes et parce qu’elles sont systématiquement associées au rôle de mère.

Pour que la gent féminine accède aux plus hautes fonctions, il faut donc développer les réseaux de femmes entrepreneures.

De plus, on pourrait envisager une organisation des plannings tenant compte des impératifs individuels (maternité et autres) et des possibilités de télétravail.

De manière générale, il est important de s’attaquer aux préjugés et de réserver des places pour les femmes et les autres minorités dans les comités de direction, comités exécutifs, etc. Plus les minorités seront impliquées dans les prises de décision et plus le plafond de verre disparaîtra.

L'équipe Les Pionnières

Composée d'entrepreneures et entrepreneurs, de passionné.es d'éducation, l'équipe Les Pionnières vous fait profiter de son expérience dans ces domaines.

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